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Plusieurs d’entre vous m’ont demandé pourquoi nous désirons implanter une église. Le journaliste d’M6 nous a aussi poser cette question, mais il n’a malheureusement pas gardé les réponses les plus pertinentes dans le reportage. Nous pensons qu’il serait bien de vous expliquer les raisons pour lesquelles nous nous lançons dans l’implantation d’église. Au départ, implanter une église n’était absolument pas envisageable pour moi (Jean), vous comprendrez pourquoi au point 6. Mais maintenant, je vois avec du recul comment Dieu a préparé dans notre cœur ce projet et en voici les raisons :

 

1. La gloire de Dieu

La première raison est bien sûr la gloire de Dieu. Ces dernières années, nous expérimentons encore que si Dieu n’est pas la raison d’être de notre vie, nos projets sont vains et notre espérance s’écroule. Si Dieu n’est pas au centre, notre relation avec Dieu et les autres en est affectée. Nous perdons de vue la vision globale de Dieu pour l’Église. Nous manquons les œuvres bonnes que Dieu nous a pourtant réservé (Ephésiens 2:10). Nous sommes créés pour la gloire de Dieu, et les dons qu’il nous a donné doivent être pratiqués pour lui. C’est pourquoi, le leitmotiv de notre couple, qui est aussi lié à notre histoire, se formule ainsi : « Créer ensemble pour rendre Jésus visible ».

 

2. Les Lyonnais qui ne connaissent pas Dieu

La passion que Dieu a démontré au travers de son Fils nous montre combien il désire renouer une relation avec chaque être humain et les sauver d’une mort éternelle. Jésus racontait que le bon berger est prêt à quitter les 99 brebis pour aller chercher celle qui est perdue (Luc 15,3-7). Cette passion nous pousse à nous demander comme Paul le disait « Comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne qui prêche ? ». Si les Lyonnais doivent refuser Jésus, cela doit être seulement pour son message et pas pour autre chose.

 

3. L’appel de Dieu

Faire des nations des disciples est un ordre de Jésus pour tous les disciples. Mais dès ma conversion, Dieu m’a particulièrement mis à cœur les personnes qui ne connaissent pas Dieu. En 2015, lors d’une rencontre avec mon équipe de Majestart, j’ai reçu cette conviction que le Seigneur voulait que je « crée des choses nouvelles pour le rendre visible ». Avec Sarah, on partage le désir de voir l’Évangile aller là où il n’est pas encore.  Nous avons été bénis de servir dans l’Eglise locale de Saint-Priest ces 5 dernières années, et c’était comme un déchirement de la quitter. Le besoin d’ouvriers en France est urgent, et il nous faut prier pour que Dieu envoi des ouvriers et que les églises soient équipées pour les accompagner.  Nous espérons pouvoir contribuer à ce que des jeunes ministères émergent partout, et en même temps nous voulons suivre cet appel précis que nous pensons avoir reçu.

 

4. Un réveil que Dieu est en train d’opérer

Nous voyons comme si Dieu faisait une percée spirituelle au travers de nos amis à Lyon. Il ne s’agit pas d’une centaine de conversions, mais simplement des vies de quelques uns qui impactent celles d un ou plusieurs proches, qui ensuite touchent leur propre entourage etc... Par la grâce de Dieu, depuis ces trois dernières années, nous voyons des personnes s’ouvrir à l’Évangile et changer de direction dans leur vie. Ce que nous découvrons, et en quoi nous voulons mettre davantage notre foi, c’est que l’Esprit de Dieu qui habite ces personnes les rend capables assez rapidement de faire des disciples. Et nous voulons « surfer » simplement sur ce que Dieu fait ici à Lyon et lui faire confiance.

 

5. Mes/nos dons

Les colos, Elam, Majestart, JPC, et les différentes églises dans lesquelles nous avons pu servir nous ont aidé à développer nos dons. En 2015, nous avons fait un week-end SEOFI organisé par le CNEF. Nous avons découvert le profil d’un implanteur et c’était comme une confirmation de notre appel. Des responsables ont confirmé mes dons dans le leadership et dans le fait que Sarah et moi avions des dons utiles pour l’implantation. Nous aimons créer en équipe et communiquer l’Évangile de manière adaptée.

 

6. L’analyse de mes doutes et mes peurs

Mes doutes et mes peurs  concernant l implantation m’y ont finalement conduit! En les analysant, chacun d’eux n’étaient pas vraiment fondé. Je suis loin d’être sûr de moi, j’ai toujours une grande timidité (que je cache bien), j’ai souvent peur du regard des autres, peur de déplaire, peur de ne pas être à la hauteur, peur de n’avoir pas tous les dons que l’on exige parfois des leaders. Et puis j’avais peur que mes enfants souffrent de l’implantation. Mais Dieu m’a conduit à surmonter ces craintes par sa Parole, son Esprit et aussi grâce à des mentors comme Alain Stamp. Ma force se trouve dans mon identité en Christ. C’est lui qui nous rend capable et nous modèle dans nos difficultés. Il y a aussi le fait que nous avions peur de nous « endormir » dans le confort que nous avions trouvé, qu’il soit matériel ou relationnel,  et pour nous avec Sarah, c’était le moment de discerner la prochaine étape. Très souvent, quand Dieu nous demande d’aller plus loin avec lui, il y a un premier choix qui est plutôt désagréable. Mais nous sommes convaincus que le confort peut nous amener malheureusement à défendre notre péché, au lieu de poursuivre avec joie la foi et affronter la repentance. Les grandes étapes de notre entrée dans le ministère ont souvent été un peu compliquées. Quand nous avons voulu nous former à l’institut Biblique (15000€ pour 3), on avait pas d’argent de côté. Quand nous avons décidé que je sois à mi-temps comme missionnaire avec Majestart, mon ancien patron me proposait un job à plein temps à 2000€ par mois que l’on a finalement refusé. Quand on a décidé de se former pour l’implantation pendant 2 ans dans un quartier bruyant et coûteux à Lyon, notre appartement à St-Priest nous coûtait à l’époque 90€ (logement social + APL). Mais Dieu a été fidèle, ces peurs et ce confort nous ont finalement amené à avancer par la foi.

 

7. Le quartier Croix Rousse

C’est le 4ème arrondissement de Lyon qui compte 35000 habitants et où il n’y a encore pas d’église évangélique établie. Il est constitué d’une population peu touchée par les églises traditionnelles. Ce sont des gens avec un niveau social plus élevé, plutôt gauchistes et réfractaires à l’institution. Dans l’objectif d’atteindre 1 église évangélique pour 10000 habitants, il faudrait implanter 3 églises dans ce quartier.

 

8. La dynamique d’implantation créée par le CNEF

Nous sommes au bénéfice d’une vraie bénédiction qu’est le CNEF. Il y a une vision saine de l’unité de l’Église, une ADN missionnaire et bienveillante et des outils pertinents. Par la grâce de Dieu, un CFRI (centre de formation régionale à l’implantation) s’est créé à côté du quartier dans lequel nous aimerions implanter, et la formation est biblique et contextuelle (très proche du vrai travail d’implantation).

 

9. L’impact d’une nouvelle église

Certains peuvent penser qu’il y a assez d’églises finalement, et qu’il y en a même certaines qui se vident, alors pourquoi en établir de nouvelles ? C’est vrai, nous avons besoin de plus d’ouvriers. Nous avons besoin que Dieu lève une pluralité de ministères ( Eph 5) et que chaque ministère entre dans son appel. Mais comme un ami Matthieu Kourmarianos (pasteur à Paris) disait : « S’il faut encore d’autres églises, c’est parce que l’implantation stimule l’approche missionnaire des autres églises, elle peut nourrir la manière d’évangéliser des autres églises, elle sont source de créativité et surtout les nouvelles églises amènent des nouvelles personnes.” Notre désir est de créer une église adaptée pour ceux qui n’y sont pas encore. Une église qui brille localement et qui est formée autour de la multiplication de faiseurs de disciples. Notre objectif n’est pas seulement de grandir en nombre, mais surtout de multiplier les ministères et donc d’implanter rapidement d’autres églises.

 

10. Ma femme

Je garde le meilleur pour la fin. Sarah contribue grandement à tous mes projets. Elle aussi souhaite implanter et notre projet d’implantation est né d’une aspiration commune. Elle fait beaucoup de sacrifices pour me soutenir. ce projet est un projet de famille, on forme une « équipe » et je remercie Dieu pour le vis a vis qu’elle est pour moi. Elle est ma meilleure amie que j’apprends à aimer depuis plus de 15 ans.